Recul de la politique européenne du loup

La Commission permanente a rejeté la demande de la Suisse à une forte majorité. Les membres ont ainsi suivi la recommandation de la Commission européenne, qui a refusé d'adapter le statut de protection. Cette décision est regrettable et met en évidence le dysfonctionnement de la Commission permanente. Depuis la ratification de la Convention de Berne en 1992, cet organe n'a pas été en mesure de réagir à la dynamique actuelle de la population de loups. Il appartient désormais aux gouvernements nationaux de corriger les déficits des réglementations internationales et de poser les bons jalons au niveau national. La révision en cours de la loi sur la chasse au Conseil national offre à la Suisse la possibilité d'introduire de manière autonome, dans le cadre légal des obligations internationales de protection, une politique efficace et fonctionnelle en matière de grands prédateurs.

La résistance s'organise dans toute l'europe

La demande suisse de rétrogradation du statut de protection dans la Convention de Berne a été largement soutenue par une large alliance d'associations d'animaux de rente à travers l'Europe. Dans une motion adressée à la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, des représentants de onze pays mettent en garde contre les dommages irréversibles que l'expansion rapide des populations de loups cause à l'élevage d'animaux de pâturage et aux prestations culturelles qui y sont liées.
Von der Leyen promet de réexaminer la situation du loup. Il faut espérer que la course des éleveurs de bétail de pâturage contre la propagation sans frein du loup et de la bureaucratie à Bruxelles sera gagnée.

Annexe

PDF Motion « L'union européenne des éleveurs » pour l’abaissement du statut de protection des loups

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